L'autisme est un trouble du développement précoce dans lequel la communication et les interactions sociales sont perturbées ; la personne autiste manifeste des intérêts restreints et/ou s'adonne à des activités stéréotypées et répétitives.
Ces personnes ont non seulement des difficultés à comprendre les émotions et les intentions de ses interlocuteurs mais elles doivent également faire face à l’obstacle de s’exprimer en retour, de manière adaptée.
Les difficultés sont permanentes et irréversibles, mais avec un accompagnement adapté, et si c’est possible précoce, à fort contenu éducatif, les possibilités d’intégration en milieu ordinaire ou protégé, peuvent rester ouvertes tout au long de la vie et du « parcours de l’autisme ».
Si l’autisme est reconnu comme un handicap depuis 1996, les personnes atteintes de ce trouble neurodéveloppemental (qui est associé à des problèmes de la communication sociale, des intérêts restreints, des modes répétitifs de comportement et des sensibilités sensorielles ou des intérêts inhabituel) souffrent toujours de discriminations en France.
Les enfants seraient trop souvent bafoués dans leur droit à la scolarisation et notamment sur un accompagnement adapté. C’est par ce fait la 5 -ème fois que le Conseil de l’Europe condamne la France pour discrimination à l’égard des enfants autistes (2004,2007,2008,2012,2014.) Mais également pour défaut d’éducation, de scolarisation et de formation professionnelle.
L’Etat français est depuis « placé » sous surveillance rapprochée. Dès la fin de 2014 et, par la suite, chaque année, le Conseil de l’Europe demandera des comptes sur les mesures prises pour corriger la situation.
Les structures en France sont très peu nombreuses et le nombres de place limité, cela entrainant des listes d’attente inconsidérable (50 à 100 enfants sur listes d’attente en IME).
Nous assistons de ce fait depuis plusieurs années à une fuite de nos citoyens désemparés qui n’ont pour seule solution, de se tourner vers nos voisins notamment la Belgique. Avec des heures de taxis aller-retour, des structures sans communications et avec peu d’évolutions constatés chez l’enfant.
Plus précisément, environ 6 800 français sont en effet accueillis dans des établissements situés dans la partie francophone de la Belgique et au moins 70 % serai du Hainaut dans le nord (59) selon le rapport du Sénat “Prise en charge des personnes handicapées françaises dans des établissements situés en-dehors du territoire national”, publié en décembre 2016.
Le 21 janvier 2021, le Secrétariat d'État aux Personnes Handicapées, a publié un communiqué intitulé : « Moratoire des places en Belgique et accélération de la création de solutions d'accueil de proximité pour les personnes en situation de handicap en France ». En effet un moratoire établi en Belgique va limiter fortement l’accueil des enfants français sur le territoire Belge.
De nos jours, un enfant sur 100 est atteint d’autisme. Ce qui va amener des centaines d’enfants diagnostiqués autistes et sans solution dans les 10 années à venir.
Il est plus qu’important de mettre en place des solutions face à cette situation.
Un accompagnement adapté, des éducateurs spécialisés et formés ainsi qu’un bâtiment pouvant répondre à tous les besoins des enfants. Tel est la proposition de notre projet.
Or, les professionnels de la petite enfance, le personnel de l’éducation nationale et les médecins sont les premiers à pouvoir alerter les parents d’un autisme chez l’enfant. Néanmoins, peu de personnes sont réellement formées pour diagnostiquer les cas présentant un Trouble du Spectre Autistique (TSA). C’est donc le serpent qui se mord la queue...